« Gérer ses photos numériques » : Exploiter : Imprimer ses images

Lors de la rédaction de cette troisième partie de l’ouvrage, « Exploiter », j’ai présenté quatre possibilités : [1] imprimer soi-même, [2] envoyer ses fichiers à un laboratoire grand public via le Net [3] solliciter un atelier d’art d’impression numérique [4] confier ses fichiers à un laboratoire pro traditionnel (page 105-106). En ce qui concerne cette dernière catégorie, Michel Vaissaud, le directeur technique des laboratoires Picto, m’a gentiment fait remarquer que je ne pouvais pas ignorer le service en ligne proposé par son entreprise, « Tirage direct », bien plus riche que ceux que je présentais. Aussitôt dit, aussitôt fait, je ne pouvais ignorer cette observation, car j’avais une idée préconçue en ce qui concerne les labos pro qui semblaient s’être endormi sur leurs lauriers. Voici l’histoire comptée…

Positionnement

Le service « Tirage direct » existe depuis 2007. J’aime beaucoup le slogan « Au bout du clic, tous les outils du labo pro ».  Il donne accès à une large gamme de modes de tirage et c’est là à mon sens que l’offre est performante car vous pouvez bénéficier de toutes les techniques possibles du tirage traditionnel. Ces prestations ne sont pas réservées aux seuls tirages d’exposition, cela concerne une gamme plus large de besoins, même si cela ne concurrence évidemment pas les labos en ligne grand public pour des formats inférieurs au 18×24, ce n’est pas la vocation d’une prestation professionnelle, même si les clients semblent souvent l’oublier.

Dans l’univers du photographe créateur, professionnel ou amateur exigeant, Michel Vaissaud inscrit « Tirage direct » d’une manière très significative comme le premier service d’une gamme de prestations à trois degrés :

1. « Tirage direct », un premier niveau de service professionnel
2. Le tirage « Labo juge »
3. Le tirage « Client juge »

Processus

Vous vous connectez sur www.picto.fr et vous vous laissez porter par une interface explicite, spartiate certes, mais simple et lisible. Le pro s’y retrouvera, mais l’amateur éclairé désirera certainement un environnement plus fun. Si Picto veut séduire le nouveaux secteur du marché « prosumer », il faudra en tenir compte.

Vous imaginez cela ? En mode grand public, si l’on peut dire, un labo en ligne vous offre le choix entre deux types de support : mat ou brillant. Ici, je vous laisse lire, 25 types de supports vous sont proposés ! Lorsque Michel Vaissaud m’a montré les tests, je n’en revenais pas de la richesse du catalogue. Mais, je me suis interrogé aussi sur la connaissance des photographes de cette richesse disponible en ligne. Je pense qu’il ne la connaissent pas; c’est riche, mais encore confidentiel, d’où ces quelques lignes.

Après vous être inscrit, vous sélectionnez un ou plusieurs fichiers, sélectionnez les dimensions et le type de support, visualisez le montant de la prestation. Votre travail sera respecté au millimètre prêt. Une dernière étape consiste à passer au paiement, ou bien à transmettre la facture à un tiers qui gère votre budget et le tour est joué. Bien sûr, vous recevez par courrier électronique la confirmation de la prise en charge, la facture et la mise à disposition des tirages. La commande peut également être expédiée pour un supplément de 7,5 euros.

Cette méthode peut sembler banale, mais à mon sens elle ne l’est pas. En dehors du fait que le business du tirage est en baisse, même pour les adeptes de l’impression à domicile – on montre sur écran, on imprime plus -, on voit bien que la plupart des photographes assurent eux-mêmes ce que l’on nomme la post-production; les fichiers sont donc prêts à être exploités. A partir de ce constat, avoir la possibilité de commander ses tirages chez un grand professionnel du métier me semble être un bénéfice indéniable. Vous créez, vous retouchez et vous confiez la fabrication à un professionnel qui non seulement va prendre en charge votre commande, même le week-end, mais va vous proposer une gamme incroyable de supports susceptible d’élargir votre créativité.

Les délais sont de deux ou trois jours selon le type de tirage choisi et les prix sont très avantageux par rapport à une commande traditionnelle.

Conclusion

Même si certain vont voir là encore une dépersonnalisation plus grande du métier et préféreront venir dialoguer avec leur tireur favori, cela va simplifier la charge de travail de beaucoup de créateurs indépendants voulant commander des tirages « objectifs » selon leurs fichiers retouchés, des studios cherchant à rationaliser leur chaîne de l’image sans pour autant gérer en interne l’impression ou des agences qui pourront peut-être à nouveau centraliser leur production nationale ou internationale pour réduire leurs coûts autrement qu’en délocalisant la fabrication.

« Tirage Direct » de Picto

« Gérer ses photos numériques », éditions Eyrolles

La régie numérique des entreprises

Daniel Hennemand, V1.0

Mots-clefs : entreprise, impression

Cet article a été publié le Jeudi 29 avril 2010 à 17:33 et est classé dans 5-EXPLOITATION DE L'IMAGE, impression. Vous pouvez en suivre les commentaires par le biais du flux RSS 2.0. Vous pouvez laisser un commentaire, ou faire un trackback depuis votre propre site.