La photothèque autogérée
La saisie de données dans un système d’informations visuelles suit la phase d’analyse des documents à traiter et leur référencement suivant un schéma documentaire structurant l’univers exploré. La charte normative est un référent documentaire pour les iconographes.
Ce schéma est mis à mal aujourd’hui par manque de moyen et de culture de l’image.
Pour palier à une certaine carence trop visible, en aval de la publication, on met en place une pondération des informations saisies par la surveillance contributive des utilisateurs – retour d’expériences – et des contributeurs eux-mêmes – comparaison des publications, échanges, propositions de corrections -.
La place à l’autogestion des entrées et des publications est croissante.
Un effet pervers se manifeste alors, l’information non certifiée est publiée librement.
Ce phénomène de diffusion d’informations non fiables s’observe par définition sur les réseaux sociaux, mais aussi dans les sphères de l’entreprise où les flux numériques sont construits avant d’avoir mis en place d’une organisation saine d’intervenants – souvent ces acteurs ne sont jamais nommés -. Vive l’autogestion documentaire ; advienne que pourra, le flux sera activé, une abondance d’informations irriguera les réseaux pour le plus grand bonheur des agitateurs de l’information numérique.
On peut craindre avec l’effondrement de la fiabilité des sources documentaires numériques une perte irréversible de crédibilité ; saturation par l’abondance, abandon par absence de crédit.
Daniel Hennemand, v1.0
Mots-clefs : certification, contribution, crédibilité, culture, dysfonctionnement, fiabilité, image, indexation, information, modération