Constitution d’un fonds numérique à vocations multiples

La connaissance de l’usage prévu pour la réalisation de documents numériques préside au choix de la méthode de traitement.
Pour l’impression d’un document en offset, traditionnellement, on traitait le document original de manière à produire quatre films qui correspondaient aux quatre couches d’encre déposées sur le papier vierge par la presse : les encres jaune, cyan, magenta et noir.

Aujourd’hui, le passage aux techniques totalement numériques passe par la production d’un fichier unique contenant les quatre séries d’informations correspondant aux quatre couleurs. Le prestataire photograveur sait isoler les données propres à chacune des couleurs pour produire, in fine, quatre matrices propres à déposer les encres sur le support de destination.
D’autres applications d’édition requièrent des informations réparties en trois couleurs primaires que sont les rouge, vert et bleu de la synthèse soustractive. C’est le cas de la diffusion sur écran de l’ordinateur, donc de toutes les informations diffusées au moyen de ce périphérique. Notons que les appareils de prise de vue numériques génèrent des fichiers en trois couleurs et qu’un scanner peut générer soit un fichier « trois », soit un fichier « quatre » couleurs.
Dans le cas de constitution de fonds numériques à vocation large, c’est-à-dire sans connaissance préalable de l’usage qu’il sera fait d’un fichier, il convient de faire cohabiter les deux modes de traitement ou d’imposer un mode unique de production.
Pour décider en toute connaissance, rappelons deux caractéristiques :
- L’univers de description des couleurs du monde RVB est vaste par rapport à celui du CMJN.
En pratique donc, le « quatre » est limité dans la reproduction des couleurs et c’est inhérent à la technique de l’offset. Il est d’un usage limité lorsqu’il convient de transcoder un fichier quatre en trois couleurs. Il est aisé de comprendre que passer d’un univers restreint à un autre plus large pose forcément des problèmes d’interprétation. Seule, l’épreuve de référence réalisée à partir du « quatre » et validée par comparaison à l’original fera foi et donnera des indications à l’ »interpréteur ».
- A définition semblable, le fichier trois couleurs est malléable dans le sens qu’il peut être redimensionné sans perte de qualité. Ce n’est pas le cas du « quatre couleurs » qui supporte, aux dires des spécialistes traditionnels que sont les photograveurs, un taux de réduction maximal de 40% et d’agrandissement de 70%.

Notons que l’univers trois couleur n’est qu’un mode d’interprétation de la vision humaine; sans entrer dans les détails, il existe plusieurs profils de calibrage (palettes) dans le domaine du trois couleurs.

La technique de l’offset nécessite le « tramage » des matrices-plaques appliquées au support vierge d’impression. En moyenne, cette trame est de 150 points par pouce [150 dpi]. Une règle immuable considère que cette trame, pour qu’elle devienne invisible à l’œil du lecteur, doit être doublée [300 dpi]. Ce qui explique qu’un traitement numérique est en général réalisé avec une « résolution » de 300 dpi. Pour définir une qualité de production, il faut définir à la fois la résolution, ici 300 dpi et les dimensions (ou le « poids ») du fichier généré.

Atelier numérique à Paris : http://www.edillia.com/atelier_numerique.htm

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