Prise de vue « participative »
La contribution des collaborateurs de l’entreprise à la représentation photographique de leurs différentes activités semble de plus en plus pratiquée. Un exemple la semaine dernière dans le secteur du bâtiment, avec une formation « Photographie et Photothèque ». Les visites et suivis de chantiers sont prétextes à la réalisation de véritables rapports visuels à l’aide de tout ce qui peut produire une image. La qualité n’est apparemment pas la priorité, mais la production semble très appréciée comme support au management des projets. Dans un groupe de dix personnes, sept déclaraient utiliser un téléphone, dont un iPhone. Deux possédaient un compact numérique et une autre un boîtier bridge, c’est-à-dire un instrument aux performances meilleures sans doute, avec des optiques interchangeables. Notons que cette dernière personne déclarait utiliser son appareil dans le cadre uniquement de déplacements dédiés à la prise de vue.
Des outils faciles
Nous avons connu dans un ancien temps technologique l’emploi par les collaborateurs de petits boîtiers argentiques jetables, parfois des instruments plus honorables mais pas toujours maîtrisés. Progressivement les compacts numériques sont venus emplir les poches de chacun d’eux et depuis que les appareils téléphoniques photographient le monde, les téléphones sont mis à contribution.
L’expertise image face aux besoins métiers
Le rejet de ces productions alternatives au sein des photothèques a longtemps été de mise. Il est vrai que si l’on établit un lien direct entre une image photographique et les performances de l’entreprise, une belle image construite est indispensable – tradition quand tu nous tiens -. Mais là justement il ne s’agit pas de faire de la belle image, il s’agit de prendre note ou de faire constat. Peut produire une image qui veut, une photographie professionnelle signifiante, c’est une autre histoire, mais faire un constat de technicien, c’est apparemment devenu l’affaire des techniciens.
Vers une gestion contributive
Ce mouvement s’amplifie avec l’amélioration des capteurs, mais ce qui est plus novateur encore et intéressant à rapporter ici, c’est la mise en place d’une action contributive – d’une participation – pour l’identification et le partage de ces prises de vue. Dans cette entreprise, un directeur dynamique, une solution performante – ici Keepeek 360° – et l’affaire est faite. Dorénavant chacun enregistrera et identifiera ses visuels. L’histoire de la gestion d’images photographiques ne commence plus aux portes de la photothèque. Elle débute au niveau de la captation de chaque ingénieur ou technicien sollicité pour enregistrer ses fichiers et en indexer partiellement le contenu : référence et nom du chantier, techniques employées, phase de chantier, type de machine, lieu, région et … nom du collaborateur.
Partager ce qui a du sens
Cette pratique contributive se généralise car elle facilite la compréhension des pratiques au niveau du terrain. Il ne s’agit pas d’images professionnelles, mais de notes photographiques à l’usage des professionnels de l’entreprise. La photothèque s’enrichit d’une mission complémentaire de diffusion de documents de travail et c’est tant mieux pour la reconnaissance du professionnalisme et de l’utilité de ces services spécialisés.
Daniel Hennemand,
v1.4
Mots-clefs : captation, collaboration, contribution, diffusion, gestion, image, indexation, modération, photographie