Quelques rouleaux de papier posés contre le mur d’un studio momentanément déserté. Un doute seulement sur l’inconscience du geste; encore le hasard? Le maître des lieux observe sans provoquer. Changement de décors. Lorsque se révèle une telle plastique, il la préserve autant que la vie du studio le permet – combinaison hasardeuse des éléments -.
L’espace est souvent d’un blanc immaculé, boîte à accueillir le beau, couleurs, matières, textures.
Nos musées devraient retrouver cette idée de l’écrin pour l’œuvre – simplicité -. Arrêter de gamberger sur l’intelligence muséale, architectures sublimes et arrogantes où l’œuvre est de trop – doute-t-on de l’œuvre? -.
Orsay avec sa lourde double peau inutile. Les volumes hypertrophiés fleurissent à travers le monde. Retour à la boîte, juste un vide où fonce la lumière pour venir lécher les œuvres.
Souvenir de l’ARC, dans l’ancien Palais des Musées d’art moderne, enfilade d’espaces vides et blancs – le silence et une gestion de génie. Prêt à accueillir et révéler par la lumière.
Daniel Hennemand, v1.0