Archive pour la catégorie ‘sélection’
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Lundi 12 août 2013Le syndrome de compétence
Jeudi 28 octobre 2010- On accélère l’engorgement du fonds photographique,
- L’utilisateur lambda de la photothèque est noyé par cette abondance.
- Un dossier avec les images intéressantes aux niveaux documentaire et technique, mais pas redondantes
- Un dossier avec une sélection des meilleures images, le « best-of » que l’iconographe pourra publier rapidement sans trop de restriction.
Daniel Hennemand,
v1.1
Une entreprise n’a pas de passé, elle n’a qu’un avenir !
Mercredi 7 janvier 2009C’est ce que me disait fraternellement le plus sérieusement du monde, Christian G., DirCom de la filiale française d’une grande compagnie américaine. Je lui ai demandé ce qu’il voulait dire par là, et aussitôt, mon client m’expliqua qu’à son arrivée à la tête de ce département, il avait fait détruire avec plaisir et conviction les archives que son prédécesseur avait consciencieusement sauvegardé : éléments de communication interne et externe.
Je venais de rédiger, à sa demande, un cahier des charges pour la réorganisation du service photothèque. Ensuite, nous avons fait recruter une documentaliste et développé un produit de gestion. Enfin, nous avons traité plus de 55 000 Ektas pour n’en retenir que 5 000 à l’ouverture du nouveau service.
Cette anecdote remonte à quinze ans. Je me demande si les archives ont plus de crédibilité dans cette entreprise aujourd’hui. Est-ce dans l’air du temps ? Je ne le crois pas, hélas. Je pense souvent au taux de rejet de notre sélection, serais-je aussi intransigeant aujourd’hui ? Je pense que oui; qu’en déduire ? Comment convaincre de l’utilité de la mémoire visuelle dans notre ère de tourmente ? Comment gérer à la fois la sélection « valide et pertinente » mise en réseau et les archives que nous tentons de protéger ? L’entreprise a-t-elle les moyens de gérer d’une manière autonome cette pérennité ?
Gestion de la mémoire visuelle ou communication active ?
Jeudi 21 février 2008Une nouvelle sollicitation pour mettre en place une « gestion de photothèque » me confirme dans l’idée qu’il y a toujours confusion entre la gestion du patrimoine d’une entreprise ou d’une institution et la mise en place d’un système d’information visuelle en utilisant les nouvelles techniques disponibles aujourd’hui, réseaux intra ou extranet.
La préservation de la mémoire par la valorisation du patrimoine a longtemps été un sujet de choix pour les professionnels de la gestion documentaire. La superposition des savoir-faire techniques du document et des systèmes d’information ont longtemps entretenu l’idée qu’il fallait appréhender un gisement dans son intégralité. Les prestataires facturant « à la pièce » ayant intérêt à traiter un ensemble le plus important possible et à ne pas « dégraisser le mammouth » ont abondé dans ce sens. Les responsables n’ayant pas jusqu’alors comme priorité la sélection pointue des reportages fournis par les professionnels de l’image ont laissé croître les dimensions de leur fonds.
L’évaluation des enjeux en termes d’investissement et de coûts de fonctionnement remet chaque jour des projets pourtant indispensables à la préservation et la valorisation de l’image et à la promotion au sein des entreprises d’une communication originale par l’image.
N’est-il pas temps de faire l’évaluation au regard bien sûr de l’existant et de ses potentialités, mais également des besoins au quotidien?
N’est-il pas pertinent de promouvoir la sélection des fonds documentaires avant tout investissement?
Les projets pharaoniques sont de plus en plus réservés à des structures institutionnelles, ou à des entreprises nationales. Aujourd’hui, pour la grande majorité des structures privées, l’attente d’un retour sur investissement retarde … les investissements!
Nous avions l’habitude de présenter les coûts pour moitié par l’équipement et la numérisation et l’autre par l’indexation. Nous devons aujourd’hui pondérer cette vue par la répartition par tiers des investissements :
[1] expertise et sélection du fonds,
[2] indexation,
[3] mise en place d’un système d’information.
Perpétuer une analyse uniquement documentaire, patrimoniale et non économique, renforce l’idée défendue et défendable par les acheteurs de l’urgence de révolutionner la communication par l’image des entreprises, par la confiscation de ces métiers aux professionnels : photographes, iconographes, documentalistes, au profit d’agences de presse commercialisant pour la plus grande satisfaction des premiers, une image simple à gérer aux coûts d’exploitation d’une visibilité sans égale.