Fusion de deux fonds photographiques d'entreprises - Illustration Daniel Hennemand
Lors d’une nouvelle session de formation en gestion de photothèque*, nous avons pu traiter un cas intéressant de projet de fusion de deux fonds photographiques de deux entreprises d’un même secteur d’activités, la première venant de racheter la seconde.
Cette formation, est toujours articulée en quatre parties :
- Qu’est-ce qu’un projet?
- La production,
- La gestion,
- La diffusion,
Nous avons pu en deux jours nous poser les questions particulièrement pertinentes dans un cas typique de refonte.
De toutes évidences, les traditions sont différentes d’une entreprise à l’autre et d’un pays à l’autre.
L’une des entreprises utilise une solution de gestion de photothèque d’un éditeur privé, la seconde avait préféré développer une solution en interne!
Les typologies, même pour des métiers semblables, les modes d’alimentation, d’indexation et de diffusions sont différents. Pourtant, tout doit être fait pour que cette réunion de moyens et de patrimoines soit un succès.
L’orientation actuelle laisse à penser qu’aucun des outils de gestion d’images en place ne sera retenu, une bonne occasion pour revoir les processus de production, de gestion et de partage :
- Etude du contrat liant l’entreprise à l’éditeur en place pour la bonne récupération des actifs.
- Expertise sémantique des fonds (pertinence, obsolescence).
- Analyse et refonte des plans de classement.
- Adaptation et fusion des thesaurus.
- Récupération des existants : qualité des documents numérisés et des originaux numériques jusqu’ici exploités, localisation des originaux, évaluation des pourcentages opérationnels, coût.
- Qualité des indexations existantes.
- Homogénéité du traitement juridique des éléments en ligne, renégociation des contrats avec les photographes identifiés.
- Définition des caractéristiques des fichiers à produire et à proposer à la diffusion (poids, standards, dimensions, taux de compression)?
- Mise en place de nouvelles procédures de gestion contributive (indexation participative).
- Automatisation de l’enrichissement en métadonnées des objets intégrés à la photothèque.
- Processus et garantie de sauvegarde.
Ces questions techniques ne sauraient être traitées avant la réalisation d’une étude des besoins car les traditions et les ressources d’une entreprise à l’autre sont différentes. La fusion révèlera au niveau de la communication par l’image des besoins nouveaux, des ressources internes ou sous-traitées avec de nouveaux budgets. Entre autre, la décision d’intégrer ou non les équipements d’hébergement et logiciel devrait dépendre de la réponse du nouveau service informatique qui semble vouloir imposer un standard particulier; s’orientera-t-il vers un développement spécifique? Le haut niveau des solutions locatives actuelles devrait pourtant les séduire.
Daniel Hennemand, v1.2